top of page
Search

Anaïs, coiffeuse sur le canal!

  • Writer: Eloïse
    Eloïse
  • May 22, 2019
  • 3 min read

Le long du quai Saint-Cast à Rennes, nous sommes allés rencontrer Anaïs, une self-made woman qui aime le canal !

« Attends je te rappelle, j’embarque là ! » . Détrompez-vous, vous ne partez pas en Corse ou à Plymouth, mais bel et bien chez Anaïs, capitaine d’une péniche transformée en salon de coiffure.

Anais Melaye a 34 ans et comme elle aime si bien le dire, à 30 ans, elle n’a pas fait de bébé, mais une péniche …. !

Ca vous intrigue ? Allez, embarquons, on vous explique tout.


Une première en France

Le Salon Mouch’, c’est avant tout une idée insolite et innovante : un salon de coiffure sur une péniche. Anaïs a eu cette idée de génie lors d’un voyage à Amsterdam. En se promenant le long des canaux, elle s’est rendue compte que les péniches abritaient tout un tas d’activités. Elle qui avait l’envie de concilier son activité professionnelle avec le contact de la nature, tout était trouvé : créer son salon de coiffure sur une péniche. Et puis cette idée concept lui permettrait également de se démarquer de la concurrence, parce que c’est tout de même plus sympa de se faire coiffer face à l’eau et aux herbes sauvages que face à un parking, non ?


Une péniche 100% Breizh

A région unique, concept unique ! Anaïs, très attachée à la Bretagne, ne se voyait pas s’installer sur une péniche importée d’on ne sait où : place à la conception bretonne, à Quimperlé plus précisément. Après 9 mois de construction et de moults obstacles pour obtenir toutes les autorisations nécessaires et pour boucler la logistique (traitement des eaux usées, électricité…), cette péniche 100% bretonne pouvait enfin se pavaner le long du quai Saint-Cast sur la Vilaine à Rennes.

L’identité bretonne d’Anaïs se retrouve également dans son salon de coiffure. Elle a ainsi créé le “balayage breton”, en s’inspirant des cheveux des surfeuses de la pointe de la torche, dont les longueurs ont été éclaircies par le soleil et le sel ! Un “balayage breton”, c’est plus original qu’un “balayage californien”, non ?

Installée depuis 2014, Anaïs ne s’ennuie jamais et ne regrette pas un instant de s’être lancée dans l’aventure. « La vue sur l’eau et sur la flore me permet de casser la routine. Je travaille au fil des saisons et chacune d’entre elles est une source d’inspiration”, nous raconte-t-elle.

Les clients du Salon Mouch’ entrent souvent, pour la première fois, par curiosité, et sont rapidement transportés par le concept. D’ailleurs, les thèmes du voyage, de la navigation, de la nature font parties des discussions premières au salon. Attirés par le calme et l’idée de “voyage immobile”, les clients en ressortent toujours satisfaits, apaisés et qui plus est, bien coiffés !


Un canal à préserver

Quand on demande à Anaïs ce qu’elle pense du canal, elle nous répond qu’il est naturel de s’y promener et qu’il est nécessaire de le valoriser.

Selon elle, le canal est un enjeu majeur du tourisme vert en Ille et Vilaine. Le thème de la nature en ville est indispensable tant d’un point de vue écologique que du bien-être des habitants. L’eau est une source de vie dans la ville, et c’est en cela qu’il est nécessaire de le valoriser. Le canal apaise, repose et constitue un élément fédérateur au sein de la ville.

Et puis, pour Anaïs, ce paysage est incroyable.

«Quand on navigue sur le canal, il y a des endroits où l’on a vraiment l’impression de passer dans la forêt amazonienne » s’en amuse-t-elle.

Si si, on vous promet, l’Amazonie à Saint Grégoire, c’est possible !


Renforcer la communication

Anaïs constate qu’un important travail a déjà été réalisé par l’exploitant, la Région Bretagne, concernant l’entretien du canal et son aménagement mais regrette qu’il n’y ait pas plus d’installations pratiques telles que des bornes d’accès à l’eau potable, à l’électricité, ou des aménagements pour les promeneurs (bancs, tables en bois…). L’aménagement des chemins de halage est primordial, d’autant plus qu’elle remarque que des changements sociaux s’opèrent depuis quelques années : Anaïs remarque la hausse de la fréquentation des promeneurs le long des berges et, dans le même temps, une baisse des déchets.

Il est donc nécessaire de bien accompagner le développement du canal, pour encourager ces comportements responsables et ces pratiques de tourisme alternatives.

A cela, il faut ajouter une bonne dose de communication de la part de la Région, pour inciter à la fréquentation du canal.

“ Pourquoi ne pas mettre en place des circuits adaptés aux pratiques du vélo, de la course à pieds ou de la marche aux alentours du canal, et les diffuser largement pour les faire connaître de tous. Peut-être que ce genre d’initiatives existent, mais dans ce cas je ne suis pas au courant; preuve qu’il faut communiquer davantage”.

Enfin, tout l’enjeu est, selon elle, de réussir à aménager le canal tout en conservant le côté sauvage et naturel de ce dernier, pour continuer à se croire…. en Amazonie !

ree

 
 
 

コメント


bottom of page